ISBN 978-2-916551-13-5
Nouveau produit
Promenez--vous le long d'un itinéraire tortueux où se trouvent sens, essence, décence ou parfois son absence. En douze nouvelles, découvrez un monde et laissez--vous conduire de la ville de Sens à la Colline de Sion, au gré des fantasmes, des souvenirs ou des errances sur des chemins où l'on croise de curieux personnages...
Attention : dernières pièces disponibles !
Date de disponibilité:
Sens à Sion
Promenez--vous le long d'un itinéraire tortueux où se trouvent sens, essence, décence ou parfois son absence. En douze nouvelles, découvrez un monde et laissez--vous conduire de la ville de Sens à la Colline de Sion, au gré des fantasmes, des souvenirs ou des errances sur des chemins où l'on croise de curieux personnages...
Destinataire :
* Champs requis
OU Annuler
Bernard Colin, lorrain d’origine est très attaché à sa région, il a choisi la vie calme de la campagne malgré une attirance certaine pour l’agitation de la ville. Adolescent il ne voulait lire que les œuvres de Chateaubriand et si aujourd’hui ses goûts sont plus éclectiques, ses écrits gardent une trace de cet amour d’enfance pour le romantisme.
SENS A SION (Les éditions Rebelyne - 2009)
LE CENTAURE MECANIQUE (Les éditions Rebelyne - 2008)
RENCONTRES DU 27E TYPE (Les éditions Rebelyne - 2006). Epuisé
Le Rouge Bonnet
Je suis né dans une écluse et c’est dans cet univers que j’ai vécu les trois premières années de ma vie. Ma mère aidait ma grand-mère, veuve et fatiguée, du mieux qu’elle pouvait. Elle tournait la manivelle qui commandait l’ouverture des lourdes vannes ouvrant ou fermant le passage des bateaux en libérant des tonnes d’eau.Ce travail était pénible et harassant pour la frêle jeune femme qu’elle était alors, mais le plus difficile était de pouvoir surveiller ses deux enfants quand elle se trouvait prisonnière de son poste de travail. J’étais un petit garçon de deux ans qui découvrait l’ivresse de gambader aux alentours de la maison d’habitation. Il me reste un souvenir fort de cette époque : je cours vers ma mère, elle est en train de travailler là-bas pas très loin, elle se retourne, me voit, j’entends son cri, elle m’a crié de m’arrête !
Plus que la parole, c’est le cri et l’expression de son visage qui m’ont stoppé net, figé sur place. Je regarde devant moi. En bas de ce qui semble être un gouffre d’une profondeur infinie, un couple de mariniers debout sur le pont de leur péniche guette, les bras tendus, la chute probable du petit garçon imprudent qui vient d’oser s’aventurer à l’extrême bord du canal.
Je n’ai pas eu le temps d’avoir peur, ma mère m’a déjà emporté dans ses bras comme un trésor à mettre en sécurité.
L’histoire est belle et terrifiante. Ma soeur et moi, nous nous en souviendrons. Le Rouge bonnet, ce n’est pas comme l’ogre ou le loup du petit chaperon rouge, lui, il existe vraiment, il ressemble à un lutin, il est toujours coiffé d’un bonnet rouge et, armé de son crochet, il entraîne les enfants au fond de l’eau pour les noyer. C’est bien pour cette raison que maman nous a recommandé de ne pas jouer près du canal ou de la rivière, car c’est là qu’il se cache, le méchant gnome tueur d’enfants. Nous avons oublié depuis longtemps les contes de notre enfance, ma soeur est enseignante et je suis commercial pour un groupe international de brasseries...
Aucun avis n'a été publié pour le moment.