Poussières d'outre-tombe

 L'AUTEUR 

Nathalie Rouyer, née à Nancy, le 15 février 1963, est institutrice à Mirecourt dans les Vosges. Passionnée de théâtre, de poésie et d’écriture, elle nous fait partager son goût des intrigues où se mêlent policer, aventure, psychologie, amour et fantastique.

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BIBLIOGRAPHIE

MORTELLES CONJONCTIONS (Les éditions Rebelyne - 2011)
POUSSIERES D'OUTRE-TOMBE (Les éditions Rebelyne - 2010)
PROJET ELIMINATION (Les éditions Rebelyne - 2009)
LA CUVEE DES DRUIDES (Les éditions Rebelyne - 2008)
PASSION D’ENFER (Les éditions Rebelyne - 2008)
LE REVE A ELISE (Chloé des Lys - 2007)
RENCONTRES DU 27E TYPE (Les éditions Rebelyne - 2006). Epuisé

EXTRAIT

CHAPITRE 2.
RUE DU CHENE ROUVRE, COMMISSARIAT, 10 H 10.
Les traits tirés par une nuit trop courte et un sourd mal de crâne, l’inspecteur Michael pousse la porte du commissariat avec un peu plus d’une heure de retard. Sans même un regard pour ses collègues qui le saluent, il se rend rapidement à son bureau et se laisse lourdement tomber sur son fauteuil. Muser n’est pas là ! Il soupire, heureux de ne pas avoir à s’expliquer tout de suite avec elle. De ses deux mains, il comprime fortement ses tempes douloureuses.
D’abord tâcher de contenir les coups de boutoir qui résonnent dans sa tête !
Il fouille dans les tiroirs à la recherche d’un cachet quelconque. Il déniche enfin un vieux tube d’aspirine et se sent déjà mieux. Mais en le secouant, un doute l’assaille ! Il le débouche frénétiquement et se détend en constatant la présence d’un cachet blanc coincé tout au fond. En cognant le tube d’un coup sec sur le bureau, le comprimé tant convoité est enfin libéré !
Michael le saisit avec fièvre en se levant et rejoint d’un pas pressé le distributeur d’eau installé dans le couloir voisin. Quel imbécile il fait ! Hier soir, en quittant la scène du crime, au lieu de rentrer bien sagement chez lui, il s’est rendu à la Dolce Vita, son petit resto italien préféré… Un lieu qu’il apprécie, chaud et convivial, et qu’il avait fait découvrir à Acame…
D’un geste de la main, il balaie les souvenirs qui lui viennent à l’esprit, souvenirs tout aussi douloureux que ses maux de tête.

Il tire un gobelet, y jette le cachet et le place sous la fontaine à eau. Il a bu un peu plus que de coutume… Beaucoup plus… Pourquoi ? Pour oublier ? Pour l’oublier ! Il est rentré très tard, ou très tôt le matin, sans trop savoir comment ! Heureusement qu’il n’habite pas loin ! Il porte le gobelet plein à ses lèvres et avale d’un trait le liquide encore effervescent.
— Bonjour Thomas, tu es tombé du lit ! ironise une voix féminine dans son dos.
— Jour… marmonne-t-il en lançant le gobelet dans la poubelle.
Sans un regard pour sa collègue médusée, il reprend la direction du bureau.
— Heu, moi, c’est Maggy ! s’écrie la jeune femme en le suivant d’abord des yeux.
Michael ne daigne même pas répondre. Bien décidée à lui dire ce qu’elle pense de sa muflerie, elle lui emboîte le pas. Il est déjà avachi sur son fauteuil lorsqu’elle le rejoint. Elle s’apprête à lui faire son sermon mais aperçoit le tube d’aspirine. Elle se ravise et préfère l’ignorer. Si Monsieur est mal luné à cause d’une mauvaise nuit, autant éviter l’affrontement. Elle s’installe à son bureau en réfléchissant à la conduite à tenir. Oui, s’il a trop bu hier soir, mieux vaut d’abord l’amadouer, les reproches viendront plus tard !
— Si les détails sur la mort de notre vampire de la ruelle des Carpates t’intéressent… annonce-t-elle en pianotant sur son clavier d’ordinateur, le légiste a téléphoné… Il travaille depuis six heures ce matin, lui !